• Conférence Les Pollinisations les Pollinisateurs samedi 23 septembre 2017 17 h Maison de Quartier de La Cayolle

    Résumé de la Conférence:

    Les intervenants qui travaillent à l'université Aix-Marseille étaient Benoît Geslin (benoit.geslin@imbe.fr), maître de conférence, et Lise Ropars (lise.ropars@imbe.fr), en 1ère année de thèse sur "l'interaction des abeilles domestiques avec les abeilles sauvages". Je vous indique leurs coordonnées mail, car ils sont intéressés par toutes les photos qui pourraient nous aider à identifier les insectes qui vivent à proximité du rucher, comme par exemple le frelon qu'on avait observé fin août.

    Avant de vous faire le résumé, retenons que la pollinisation est le transport du pollen de l'anthère (qui renferme le pollen au sommet des étamines) jusqu'au stigmate de la fleur (qui termine le pistil).

    BG est spécialiste des abeilles sauvages et nous a dressé un panorama de la famille des APOIDÉS APIFORMES, autrement dit les abeilles, qui sont classés en deux groupes, appelés "Guildes" :

    - la Guilde des langues courtes (2 familles)

    - la Guilde des langues longues (7 familles)

    L'abeille domestique (Apis mellifera) appartient à la Guilde des langues courtes, qui pollinise, on le comprend les fleurs avec des étamines de faible hauteur.

    On y trouve aussi les Bourdons (Classification des Bombus) et aussi les plus grosses abeilles de France, les Xylocopes, repérables à leur couleur faite de tons de noirs et au bruit caractéristique de leur vol qui s'approche de celui d'un drone. Leur nom vient qu'elles nichent dans le bois (xylo).

    Toujours dans les langues courtes, la Nomadinae, qui ressemble à une guêpe (Vespa). Elle est "cleptoparasite" car elle occupe et, à l'occasion, anéantit le nid d'autres abeilles. Comme le coucou le fait dans le monde des oiseaux. Mais paradoxalement, elle est aussi un très bon indicateur de la bonne santé de l'environnement. En effet, sa présence indique que les abeilles dont elle parasite les nids existent aussi.

    J'ai appris l'existence d'abeilles "hélicophiles", autrement dit qui nichent dans des coquilles d'escargot mort.

    Parmi ces espèces, seule l'apis mellifera fabrique du miel. Les autres consomment le nectar ou le mélange avec du pollen (les bourdons par exemple) pour en faire de la nourriture. La Collitidae (langue longue) n'a pas de jabot pour stocker le nectar pendant son vol de retour. Elle l'agglomère en gouttelette qui adhère à son système buccal par capillarité.


    J'en viens à l'exposé de LR. Sa 1ère année s'est focalisée sur la préparation de son étude, dont les conclusions sont attendues dans 2 ans.

    Lise a échantillonné 17 zones des Calanques, situées loin ou à proximité de secteurs apicoles. Sa méthode basée sur l'observation et la capture des abeilles sur les fleurs des zones retenues, permet de quantifier la proportion des espèces en interaction et, sur la longueur, de suivre l'effet de cette interaction.

    Elle nous a montré les premiers résultats, sur quelques mois d'échantillonnage. Bien évidemment, Lise n'en tire encore aucune conclusion.

    Ces calculs, qui restent à affinés, établissent cependant que sur les 3 mois d'été, le besoin d'une ruche correspond au besoin de 100 000 abeilles sauvages.

    Revenant sur ce chiffrage, BG et LR, en aparté, nous ont dressé un tableau plutôt négatif de l'installation de ruchers dans les villes. C'est dans ces espaces où les plantes sont relativement rares que la pression de l'abeille domestique compromet la survie des autres insectes. Il n'y a pas assez d'abondance de biodiversité pour la cohabitation.

    Pour finir, BG est revenu sur les menaces qui touchent, en gros, 200 espèces d'abeilles. Ces menaces sont :

    - la transformation des sols, due essentiellement à l'intensification agricoles

    - la perte d'abondance et de diversité de la flore entomophile (dont se nourrissent les insectes)

    - les nouveaux pathogène, comme le varroa

    - les espèces introduites (frelon asiatique pour le plus connu)

    - l'urbanisation.

    Conférence Les Pollinisations les Pollinisateurs samedi 23 septembre 2017 17 h Maison de Quartie de La Cayolle

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